lundi 5 octobre 2015

Travail et déconnexion, un droit ou un devoir ?

Le 9 septembre dernier, Manuel Valls affirmait que la réforme du droit du travail comportera des mesures quant à l’encadrement numérique de notre économie. Dans ces mesures devrait figurer le « droit à la déconnexion ». Si la responsabilité des entreprises est la première à être mise en avant sur cette question, il est intéressant de noter qu’une part des salariés devra également faire des efforts afin de mettre un terme à leur accoutumance aux écrans et à la culture de l’immédiateté.

Le droit à la déconnexion, pourquoi ?


Le numérique est une évolution majeure qui a permis la naissance de nouveaux modes de travail et d’organisation. Bien qu’au service de la productivité, le numérique sous sa forme d’hyper connexion peut mener à un effet indésirable et contre-productif. En effet, de plus en plus d’employés se retrouvent sous un flux continu d’informations – « l’infobésité » – qui finit par interrompre à répétition leurs missions et leur faire perdre du temps. Ces arrivages massifs de mails, sms et autres coups de téléphones durant mais aussi en dehors des heures de travail finissent par les mener à un sentiment de fatigue psychologique et malheureusement pour certains : au burn-out.



Des cadres addicts à leur smartphone



Les différents outils de communication et leur usage en dehors des horaires de travail est en cause dans ces discussions sur le droit à la déconnexion. Mais il est a noté que de nombreux salariés avouent ne jamais se déconnecter (45% selon un sondage de l'Association pour l'emploi des cadres), que ce soit le soir, le week-end ou durant leurs vacances.

Pire que cela, si certains se plaignent du stress que cela provoque, un certain nombre finit par prendre l’habitude de ce genre de situation et ne plus pouvoir s’en passer. C’est ainsi que pour lutter contre cela, des entreprises prennent des mesures innovantes. Pour exemple, Volkswagen a mis en place un « dispositif de mise en veille de ses serveurs » pour les smartphones professionnels de ses employés entre 18h15 et 7h du matin.