lundi 26 mars 2018

Un robot programmable pour apprendre l’algorithmique dans les salles de classe


L’algorithmique, nouvelle matière enseignée au lycée, fait beaucoup parler d’elle et est attendue des élèves comme des enseignants. Pour mieux comprendre le fonctionnement de la programmation, un robot qui répond au nom de TI-Innovator™ Rover permet d’illustrer concrètement les mécanismes du code.

Vidéo par Ludovia Magazine

L’algorithmique : une compétence clé pour l’avenir des élèves

Une étude menée par l’institut Juniors & Co révèle que la programmation est bel et bien un enjeu important pour l’avenir des élèves : si 1 élève sur 3 seulement sait ce qu’est le coding, 70% des élèves sont en revanche certains que cet enseignement sera essentiel pour leur avenir.

Côté enseignants en mathématiques, ceux-ci sont d’accord : 67% des professeurs pensent la même chose. Toutefois, les enseignants se montrent demandeurs d’outils pour l’apprentissage de cette nouvelle matière en classe.

Un Rover motorisé signé Texas Instruments

Conçu par Texas Instruments, le TI-Innovator™ Rover présenté au salon Eduspot 2018 vient illustrer la programmation du code aux élèves de seconde et au-delà. Motorisé, ce Rover est commandé par un boitier TI-Innovator Hub. Pour transmettre des indications au boitier, les élèves et les professeurs écrivent des lignes de programmation sur une calculatrice graphique TI-83 Premium CE ou TI-Nspire™ qui communique avec celui-ci. Résultat : le Rover peut avancer, tourner et retourner des informations grâce à ses capteurs (capteur de couleurs et de distance).

Ce Rover rend l’apprentissage de l’algorithmique plus ludique et accessible : les professeurs peuvent ainsi mieux expliquer les mécanismes de la programmation à leurs élèves à travers des exemples concrets.

vendredi 2 mars 2018

Quand les enseignants adaptent et personnalisent le concept de classe inversée


Parce que chaque classe est différente, certains professeurs, passionnés par leur métier et ayant soif d’innovations pédagogiques, se sont approprié la méthode d’enseignement en classe inversée afin de l’adapter à leurs propres élèves. Zoom sur la « Classe accompagnée » de Alan Coughlin, professeur d’Anglais au collège Max Jacob de Josselin (Morbihan) et sur la « Classe renversée » de David Bouchillon, professeur d’Histoire au lycée Alfred Kastler de Talence (Gironde).


La classe accompagnée pour pallier au problème du travail à la maison

Souhaitant dynamiser ses cours d’Anglais afin de donner le goût d’apprendre à ses élèves, Alan Coughlin s’est tourné vers la classe inversée en 2011. Il s’est hélas rendu compte que, dans les milieux défavorisés, le travail à la maison requis dans la pratique de la classe inversée au sens stricte ne pouvait être effectué dans de bonnes conditions.

C’est ainsi qu’il a créé sa propre méthode d’enseignement, la « classe accompagnée » dont l’idée principale est que « tout puisse se faire en classe ». Les élèves sont ainsi libres de prendre possession de leur salle de classe, de changer la disposition des bureaux, de se déplacer et également de gérer leur temps comme ils le souhaitent. Le professeur devient alors une ressource, qui encadre bien sûr, mais est utilisée en dernier recours.

Le bilan de l’expérience est positif, puisque les élèves gagnent en motivation et implication. Un résultat encourageant.


La classe renversée, ou quand les élèves produisent eux-mêmes le savoir   

Mise en place par un des pionniers de la classe inversée en France, David Bouchillon, la classe renversée se démarque du concept de base de la classe inversée du fait que les élèves produisent eux-mêmes le cours au cours d’activités menées en classe.

Chaque session, les élèves sont répartis par îlots de bureaux en différents groupes ayant une mission précise. Ils deviennent ainsi « acteurs et producteurs » de savoir :

- un groupe « analyser » qui s’occupe de décortiquer les documents fournis par le professeur
- un groupe « présenter » qui est chargé de réaliser un diaporama et le présenter à toute la classe
- un groupe « échanger » qui conçoit une carte mentale (heuristique/mind map)
- un groupe « enquêter » qui effectue des recherches plus poussées sur un point précis du sujet étudié
- un groupe « créer » qui a la charge de réaliser un podcast

Les élèves apprennent à fonctionner en autonomie, car ils savent que s’ils ne travaillent pas, ils n’auront pas de cours, pas de matière à apprendre pour leurs examens à la fin de cours. Chaque groupe produit des ressources, un savoir pour les autres.