jeudi 18 septembre 2014

Les MOOCs, la désillusion ?


Tout d’abord perçus comme une innovation pédagogique sans frontières permettant l’accès de tous à l’éducation, les moocs semblent toutefois démontrer leurs limites.

Des cours en ligne ouverts à tous


« MOOC » est l’acronyme de « Massive Open Online Course » soit des cours en ligne ouverts à tous. Initiés aux États-Unis par un jeune professeur qui concevait des vidéos pédagogiques pour sa petite cousine qui rencontrait des difficultés en mathématiques, leur succès sur Youtube fut tel que des particuliers et de grandes universités s’inspirèrent à leur tour de ce concept pour proposer leurs propres cours, et ce, de façon totalement gratuite. Avec un succès grandissant et des millions d’utilisateurs en une dizaine d’années, un tel entrain pour le savoir et la connaissance en libre accès suscitait de grands espoirs pour l’avenir de l’éducation dans le monde entier.

De trop grands espoirs ?


Alors que le coût des études universitaires empêche des millions de personnes d’avoir accès à l’éducation supérieure, cette révolution en termes d’enseignement entrouvrait la possibilité d’accès à des études universitaires pour tous. Cependant, les réalités économiques et le nombre important d’abandons en cours de cursus viennent rattraper cette vision idéaliste de l’enseignement. En moyenne, moins de 15% des inscrits à un mooc vont au bout de leur formation et il n’est pas garantit qu’ils en aient acquis tous les enseignements. Le système des moocs ne repose sur aucun modèle économique alors que leur conception nécessite plusieurs personnes et des centaines d’heures de travail. Aussi, la difficulté de mettre en place un système de validation des acquis à l’échelle mondiale constitue un frein.

Renforcer ses connaissances


Même si  les moocs semblent ne pas pouvoir devenir les universités de demain, leur apport peut tout de même être significatif. Ils permettent aux élèves en cours de cursus de parfaire leurs connaissances et d’échanger à ce sujet au cours de visionnages dans des cadres moins formels (on parle aux États-Unis des « Starbuck University » en référence à la célèbre chaine de cafés où les étudiants se réunissent). De plus, le taux de suivi de cursus relativement faible peut s’expliquer par la gratuité des cours : les utilisateurs, des personnes du monde entier, essayent de nombreux cours afin de voir ce qui les intéresse le plus. Cette possibilité d’accès au savoir est un droit pour tous qui doit être sauvegardé en dehors de toutes les problématiques économiques et de validation des acquis.

Si vous désirez en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez consulter :


Un site participatif sur l’actualité des MOOCs : http://www.mooc.fr/
Un annuaire de MOOCs  en français : http://mooc-francophone.com/

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